Hablar de teatro es hacer referencia a movimientos, a la expresión tanto corporal como imaginativa. Es despertar una gama de sensaciones y de lenguaje a veces hablado, a veces tácito. El teatro hace del espectador partícipe de lo representado evocando -cuando la ejecución es eficaz- mil y una imágenes y convirtiéndolo en viandante azaroso a través de senderos fantásticos e introspectivos. La representación de uno mismo, de una época y de un mundo.
Es a partir de ese retrato escénico donde se ponen en juego (o en tabla), una y otra vez, las realidades ficticias (si el oxímoron lo permite) de la orbe que nos ha tocado habitar, su júbilo y su pesadumbre. El Grupo de Teatro El Umbral presenta «Las Ubarry», en la actuación de Isabel Zepeda y Maggie Flores Zéleny y bajo la dirección de Jorge Castillo. Escrita por el dramaturgo y director teatral mexicano Oscar Liera. “Las Ubarry” es una obra de carácter trágico y con una crítica social a la decadente aristocracia mexicana posterior a la revolución. Y que sin embargo, podemos encontrar aún vigente en el México contemporáneo.
Las Ubarry, lo que queda de ellas, se representa a través de dos mujeres o más bien, dos almas en pena cuya vida se basa en recuerdos. Sombras que exiguamente se dibujan en la oscuridad, espejismos de una vida opulenta, que ahora casi muertas o al borde del óbito se asen de la más débil oportunidad para tratar de recuperar aquello que una vez fue suyo, para volver a vivir. Dos mujeres, víctimas inexorables del tiempo, pertenecientes a la alcurnia más selecta en un pueblo donde predominan los prejuicios y los valores morales tan conservadores como las costumbres del lugar. Dos mujeres aferradas a un pasado, a lo perdido.
Pero la obra no tendría el mismo peso escénico sin la magistral actuación de sus protagonistas. “Las Ubarry” goza de diálogos directos y, a la vez, alusivos que se hacen acompañar de una fina selección de movimientos corporales cuyos ritmos y tonos dicen incluso más que las frases expresadas. Tanto Maggie como Isabel, en sus roles de madre e hija respectivamente, nos recitan por medio de gestos y miradas la desesperación y el obsesivo afán por encontrar a quien engendre el hijo que las salvará del olvido. El linaje de la familia está en riesgo y una de ellas tiene que asegurar la descendencia Ubarry. Es así como en la obra se conjugan los factores histriónicos indispensables para la representación de escenas llenas de brío y emotividad. No se trata ya de la sola banalidad de relucir en sociedad, sino del futuro mismo de una familia cuya estirpe se ha cimentado por medio de riquezas y exuberancias. Es precisamente el horror de ver el linaje Ubarry al borde de la extinción el que se contagia al público partícipe en la obra.
Las Ubarry son arrebato, tragedia e ímpetu. Una puesta en escena que propala el frenesí y el delirio de dos mujeres rebosantes de impotencia y sufrimiento. Las Ubarry es una historia que se consume en su propia locura y que envuelve al espectador en tal excitación al punto de querer verla más de una vez.
En cartelera los días 24 y 25 de febrero, así como el 2 y 3 de marzo en La Rueca de Gandhi a las 20:30 horas, no debe perderse la ocasión de asistir a este éxtasis de imagen, expresión y poesía corpórea.
Luis Arturo Hernández Basave
luisbasave88@gmail.com
Las Ubarry
Si on parle de théâtre, on fait référence aux mouvements et à l’expression autant corporelle qu’imaginative. C’est réveiller une gamme de sensations et de langage parfois parlé, parfois implicit. Le théâtre fait que l’espectateur participe dans la représentation en evoquant -si l’interprétation est bien faite- des milliers d’images qui lui transforme en un passant hasardeux qui marche pour chemins fantastiques e introspectifs, en observant aussi la représentation de soi même, d’une époque et d’un monde.
C’est à partir de ce portrait scénique qu’on met en jeu (qu’on représente) à plusieurs reprises, les réalités fictives (merci M. l’oxymoron), sa joia et son chagrin, dans l’esphère terrestre que nous habitons. La troupe de théâtre “El Umbral” avec l’interprétation d’Isabel Zepeda et Maggie Flores Zéleny et la mise en scène par Jorge Castillo présente “Las Ubarry”. Cette pièce, écrite par le dramaturge Mexicain et metteur en scène Oscar Liera, se caractérise principalement comme un texte tragique en contenant une critique sociale de la décadente aristocratie mexicaine ultérieure à la révolution, mais qu’on trouve toujours en vigueur dans le Mexique contemporain.
“Las Ubarry” ou ce qu’il reste d’elles, est représentée par deux femmes, pour mieux dire, deux âmes en chagrin dont leur vie se base sur les souvenirs. Elles sont des ombres qui à peine se dessinent dans l’obscurité, des mirages d’une vie opulente, maintenant presque mortes ou au bord du décès, se saissisent, pour vivre, encore une fois, de la moindre occasion pour essayer de récupérer ce qu’une fois leur appartiennent. Deux femmes, inexorables victimes du temps, qui font partie de la noble lignée la plus choisie d’une village dont les préjugés, les valeurs morales et les moeurs du lieu aussi conservatrices prédominent. Deux femmes accrochées au passé, à ce qui est déjà perdu.
Mais, cette pièce n’aurrait pas le même poids scènique sans les interprétations magistrales de ses actrices principales. “Las Ubarry” se rejouit des dialogues directes et, en même temps, allusifs qui se font acompagner d’une sélection de fins movements corporaux, dont même les rythmes et les tons vont plus loin que les mots exprimées. Autant Maggie qu’Isabel dans leur rôles de la mère et de la fille respectivement, nous racontent, à travers des gestes et regards, le désespoir et le désir obsédant de rencontrer à celui qui peut engendre le fils sauveur de l’oubli. Le linage de la famille est en risque et donc, une d’elles doit asurer la descendence Ubarry. De cette façon, dans cette mise en scène les aspects relatifs à l’histrion sont rassemblés dans l’intention de parvenir aux scènes comblées d’énergie et d’émotivité.
Non seulement il s’agit, en tant qu’une seule banalité, de briller en société mais de l’avenir d’une famille dont la lignée a été cimentée au moyen de richesse et d’exubérance. C’est justement l’horreur de voir le lignage Ubarry au bord d’extinction ce qui contamine au/le publique participant dans la pièce.
“Las Ubarry” sont emportement, tragedi et impétupsité. Une mise en scène qui divulgue le frénésie et le délire de deux femmes débordantes d’impuissance et de suffer. “Las Ubarry” est une histoire qui se consume dans sa propre folie et qui mêle le spectateur dans une telle excitation au point de vouloir de la voir une fois de plus.
À l’affiche les jours 24 et 25 de février, le 2 et 3 de mars à la Rueca de Gandhi, à 20hrs, ne perdez pas l’occasion d’assister à cette extase d’image, d’expression et de poésie corporelle.
Traducción al francés:
Isabel Zepeda
glinglo7@gmail.com
Fotografía: Arturo saldaña Sangabriel.